Avec les Ukrainiens en guerre, battons-nous en Europe contre toutes les oligarchies

samedi 26 février 2022

Euromaïdan est le nom des manifestations à Kiev provoquées par le rejet de l’accord d’association avec l’Union européenne décidé par le président propoutine d’alors, Viktor Ianoukovitch. Les violences qui ont suivi ont accru les mouvements de protestation et abouti à des affrontements entre le 18 et le 21 février 2014, faisant plus de quatre-vingts morts.

Ce mouvement a débouché le 22 février 2014 sur un changement de régime. Rejetant le modèle oligarchique fondé sur la fusion entre l’ancienne nomenklatura du Parti, la criminalité organisée et un pouvoir législatif corrompu, toujours en place à Moscou, la population ukrainienne s’est saisie du projet de l’Union européenne fondé sur le dépassement des nationalismes et la primauté des droits humains. Neuf ans après l’indépendance, cet idéal est toujours présent dans le cœur des Ukrainiens, et il menace la sécurité des affaires de la clique de Moscou : oui, un autre monde russe est possible. Alors, profitant d’un contexte international qu’il croyait favorable, Poutine a rompu tous ses engagements et décidé pour le 24 février une offensive insensée pour interdire aux Ukrainiens de rêver à un monde ouvert sur l’avenir.

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Ce samedi 26 février, à partir de 13h, nous étions un millier pour tenter d’éviter que le 24 février 2022 ne soit pas un autre 1er septembre 1939.

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Avec cette agression d’une nation européenne souveraine décidée par un chef de meute qui se rêve empereur de toutes les Russies et des autres, nous avons chacun notre responsabilité à prendre.

1. Tout d’abord, être décidé à combattre toutes les formes d’impérialisme et de pouvoir oligarchique qui s’organisent aujourd’hui à l’échelle mondiale et que nous devons faire reculer dans notre environnement proche comme aux frontières de l’Union européenne. Les Ukrainiens qui se battent actuellement pour libérer leur terre du tyran Poutine sont nos héros d’aujourd’hui, et leur hymne national n’a jamais été plus actuel.

2. Remplir notre devoir d’hospitalité pour accueillir tous les réfugiés, ukrainiens comme du monde entier. La région a accueilli dans le passé de nombreuses populations en exil, des Espagnols entre 1936 et 1939 aux Chiliens après le coup d’État contre Salvador Allende en 1973. Nous appelons la Région, les communautés urbaines et les municipalités des Hauts-de-France à organiser un accueil digne de toutes les familles qui fuient la guerre et la mort.

3. Se préparer enfin à la confrontation lorsqu’elle devient inévitable. Des choix essentiels sont devant nous. Nous devons d’abord armer désormais les combattants pour la démocratie et la liberté des peuples sur le sol européen. Nous devons aussi - cela ne doit pas être contradictoire - transformer notre appareil de production pour le rendre compatible avec les grands équilibres vitaux de notre Terre et honorer l’Accord de Paris sur le climat. Pour nous, citoyens ordinaires des nations démocratiques de l’Union européenne, les efforts envisagés sont à notre portée : éloigner les oligarques endurcis des leviers du pouvoir, faire preuve de solidarité, de sobriété et de résilience devant les épreuves. Bonne nouvelle : ces efforts vont dans le sens de la souveraineté stratégique. La transition écologique et solidaire ne cesse pas d’être nécessaire en temps de guerre : c’est le meilleur atout de notre continent sur le long terme. il nous reste à la conquérir contre toutes les kleptocraties.

Soyons nous aussi de la lignée des Cosaques ! Notre Terre n’est pas encore morte...

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